jeudi 4 février 2010

Nommer ne signifie pas enfermer



J'ai eu tout récemment un dialogue avec un ami. Il s'agissait pour moi de faire un peu le point sur ma production graphique, et notamment de dégager un axe clair, autour duquel il soit professionnellement efficace de me positionner, pour donner à un client potentiel une image claire et synthétique de mon univers graphique. Puisque ce blog est justement concentré sur l'aspect décoratif de mon travail, le problème ici ne se pose pas en les même termes.
La question, tout aussi importante, qui se pose ici (et qui permettra de délier beaucoup de choses sur le plan plus général) est celle-ci: comment qualifier ce travail décoratif?
Et si la question ne se pose que maintenant, après des années d'élaboration, c'est qu'il s'agit désormais de donner à voir ce travail et non plus de le faire fructifier dans mon jardin clos. Ce que son caractère indéfini, pendant des années, avait protégé est à présent suffisamment ferme et autonome pour supporter d'être pensé comme un ensemble cohérent. Le saut important - et c'est un saut libérateur - est donc aujourd'hui de lui attribuer une place dans la réalité des choses graphiques, c'est-à-dire le considérer comme une catégorie, nommable... et pouvoir désormais en faire la promotion où il se doit.